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Coronavirus : Axa en faveur de la création d’un régime d’assurance pandémie


 Publié par Théophile Robert le 07/04/2020 à 12:25, Mis à jour le 07/04/2020 à 12:4415 vues Pas encore de commentaire, soyez le premier.

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La pandémie de coronavirus COVID-19 soulève de nombreuses interrogations question assurance

Dans le contexte actuel de pandémie de coronavirus COVID-19, nombreux sont ceux qui se demandent quelle est la place et l’engagement des assureurs. Axa a donc décidé de réagir et se place désormais en faveur de la création d’un nouveau régime d’assurance pandémie. Son directeur général Thomas Buberl présente l’idée.

Une demande d’Axa dans un contexte de pandémie de coronavirus COVID-19

La pandémie de coronavirus COVID-19 a fait apparaître de nouveaux enjeux pour la société et les compagnies d’assurance. Il aura fallu une telle crise sanitaire pour que le risque pandémique vienne à être réellement considéré par les autorités et assureurs. Axa a donc ouvert les négociations avec cette proposition : créer un nouveau régime d’assurance pandémie. Son directeur Thomas Buberl s’est exprimé à ce propos le dimanche 5 avril dans le JDD (Journal du dimanche). « Nous devons réfléchir à la création d’un mécanisme de mutualisation qui puisse accompagner les crises sanitaires d’une telle ampleur Axa est prêt à prendre l’initiative pour travailler avec l’État français et d’autres États européens afin de créer un régime d’assurance pandémie permettant de couvrir ces catastrophes sanitaires inspiré de celui qui existe déjà pour les catastrophes naturelles ».

Partager les frais avec l’État dans un tel régime d’assurance ?

Mais pour Thomas Buberl, les assureurs ne doivent pas être les seuls à régler la note salée engendrée par les pandémies. Il propose donc que les assureurs et l’État se partagent le risque à parts égales : « Il pourrait appartenir à 50 % à l’État et à 50 % à un pool d’assureurs privés, propose-t-il. On encaisserait chaque année des primes qui seraient mises en réserve ». Il ajoute également que les assureurs « paieraient jusqu’à deux à trois fois le montant des primes, l’État prenant le relais au-delà ». Enfin, il met l’accent sur un besoin de davantage de prévention de la part des acteurs du secteur.

De son côté, la FFA (Fédération française de l’assurance) soutient une telle idée. Sa présidente Florence Lustman « a décidé de lancer une réflexion pour faire des propositions aux pouvoirs publics en ce sens », en indiquant que « les assureurs ne pourront pas couvrir seuls de tels événements et ce régime devra s’appuyer sur un partenariat avec l’État. »

Et l’État n’a pas attendu pour réagir à la proposition d’Axa. Bruno Le Maire s’est exprimé le lundi 6 avril à l’occasion d’une audition devant la commission des Affaires économiques du Sénat : « Je souhaite qu’on puisse aboutir rapidement sur la définition d’un dispositif de catastrophe sanitaire qui puisse être couvert par les assureurs. Mais ça ne pourra s’appliquer évidemment qu’à l’avenir et pas au passé », a-t-il précisé.

Les risques pandémiques sont mal couverts à l’heure actuelle

Il faut dire que la situation actuelle a bien montré la mauvaise couverture du risque pandémique en France et dans le monde. Le directeur général d’Axa avance d’ailleurs que les assurés sont couverts « lorsqu’ils ont souscrit une assurance santé ou décès » avant d’ajouter : « les événements sont aussi protégés en cas d’annulation ou de report », tout en mentionnant la présence d’Axa XL en tant qu’assureur des Jeux Olympiques de Tokyo.

Quid des entreprises ? « Une entreprise peut également être assurée contre le risque de perte d’exploitation lié à une épidémie, même si c’est assez rare qu’une entreprise prenne ce type d’assurance », poursuit-t-il. Dans les faits, le risque coronavirus est toujours exclu des garanties des contrats récents. « Il est encore difficile de déterminer si les clients sont couverts par les contrats d’assurance annulation d’une manière générale, expliquait la directrice du courtier Siaci Saint Honoré Antonella Spinella. En effet, les garanties et exclusions varient d’un contrat à l’autre, excluant pour certains, entre autres, la notion de SRAS et toutes formes virales apparentées ou toutes épidémies. »

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